2019
VOIE VERTE AGGLOMÉRATION

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Description

La voie verte qui relie Genève-Eaux-Vives à Annemasse emprunte un tracé ferroviaire et cela se perçoit sans même le savoir. A la différence d’autres voies vertes, programmées ou en cours de réalisation dans l’agglomération, le tracé est ici celui d’un train, puisqu’au-dessous de cette longue dalle de béton passent ceux du Léman Express, silencieux et invisibles. Seul le franchissement de la Seymaz, à Chêne-Bourg, se fait à ciel ouvert. Il donne la mesure de ce qui se passe sous nos pieds sur les 3,6 km de cette première voie verte du Grand Genève: l’infrastructure est profonde comme un immeuble de plusieurs étages. Ce petit tronçon fait exception aussi par son revêtement, fait d’un platelage en bois. Ailleurs, le sol est traité en bandes distinctes, selon leur affectation : en enrobé pour les roues, en gravier stabilisé pour les pieds. Au centre, une évocation du ballast de l’ancienne voie ferrée qui passait par là sépare les flux piétons et deux-roues. De part et d’autre, quelques mètres de terres graveleuses sont plantés d’essences mixtes, plutôt arbustives, avec des murgiers formant des abris pour la petite faune.

C’est à la sortie de la gare des Eaux-Vives que la voie déploie sa plus remarquable séquence. Dans cette grande courbe en pente, elle compte dans sa marge plantée de beaux alignements mixtes d’arbres à grand développement. Ceux-ci, en pleine terre, se développent bien dans une prairie aux vraies allures champêtres. La voie verte promet ici un vrai paysage, ce qui est moins le cas lorsque les contraintes foncières la rendent étroite et confinée entre de hautes clôtures. Mais le potentiel de relier à cet axe majeur d’autres espaces publics dans les communes traversées reste entier. La voie verte, en ce sens, n’a pas terminé son œuvre.

Valérie Hoffmeyer

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