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Description

Le traitement paysager et architectural de la place du Vélodrome s’appuie sur une analyse très détaillée de la situation préexistante pour générer, grâce à quelques interventions très ciblées, sa nouvelle identité. Après avoir reconnu que les treize platanes et la légère différence de niveau entre la rue et la future place étaient les bases sur lesquelles fonder un projet, les auteurs ont développé un concept empreint de minimalisme qui a radicalement transformé une zone de parking en un lieu de vie pour le quartier.

Le mur qui fait la transition entre le trottoir et la place contient en lui toute la qualité de l’approche. En limite, il offre un usage sous la forme d’une assise, son caractère d’ouvrage d’art permet la retenue d’un promontoire pour les arbres d’origine et sa matière – un béton blanc composé d’un gravier clair concassé, puis désactivé et lavé – confère au lieu un caractère texturé. Le reste de l’opération consiste à définir clairement les partitions du sol. Devant l’immeuble qui clôt l’espace public, un parvis conçu avec le même béton est accompagné de subtiles rampes posées en biais, rythmant la modeste différence de niveau avec la large surface du même gravier blanc qui se glisse sous les arbres préservés.

A l’ouest de la place, une élégante rampe hélicoïdale permet à la mobilité douce d’accéder au sol artificiel qui donne accès à la « dalle-promenade » qui relie les immeubles modernistes situés à l’arrière. Elle s’élève dans un univers très végétal qui fait écho à une préexistence du site plus à l’ouest, sous forme d’un jardin privé connexe.

Philippe Meier