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Description

S’inscrivant dans un contexte périurbain dont l’icône référentielle est la cité jardin d’Aïre, les deux immeubles de logements sociaux s’affichent comme des jumeaux dans un grand parc. Le paysage urbain connexe, prévu au niveau du concours et non encore réalisé, prévoit du côté du chemin des Ouches un caractère piétonnier et une once de végétation qui permet de valoriser le caractère rayonnant du parti architectural.

La forme plissée est issue d’une manipulation typologique très subtile qui consiste à resserrer le centre pour ouvrir les angles. La composition permet d’offrir aux appartements monorientés trois angles, et de les égrainer autour d’une cage d’escalier dont le dessin bénéficie de la géométrie particulière du plan. Cet espace collectif offre des qualités spatiales et sociales qui dépassent la simple distribution au sens moderne du terme et renvoie à des références du dix-neuvième siècle genevois. Les appartements de taille minimale offrent néanmoins de forts rapports à l’environnement par la présence de grands vitrages et de loggias.

Réalisée avec un budget très limité, l’architecture parvient à concevoir une enveloppe en béton préfabriqué avec quelques modénatures qui lui confèrent une granulométrie qui ne va pas sans rappeler celle du centre historique. A l’intérieur, la domesticité des matériaux proposés pour les espaces collectifs – crépi, chêne, terrazzo – présente une alternative très enrichissante aux habituels surfaces brutes qui ont fait les beaux jours du logement social moderne et contemporain.